Encore une fois, une chapelle de silence s’abattue sur l’étrange maison en ruine. Tout le monde avait les yeux humides ou paraissait trop choqué pour pouvoir émettre le moindre son. Du moins jusqu’à qu’un petit gloussement enfantin et mélodieux se fasse entendre.
Codo était effectivement en train de se tordre de rire, ne pouvant s’empêcher de trouver vos visages de pauvres petits lapins terrifiés très… Pathétiques et amusants. S’apercevant tout d’un coup que vous le regardiez d’un air médusé, il essuya une larme d’un geste précis et clair.
« Désolé… J’étais supposé me fondre dans la masse et tous vous tuer petit à petit… Mais… C’était juste trop drôle
»
Comme vous restiez muets il haussa ses épaules.
« Vous n’êtes pas dans la maison de Jack o’lantern, de laughing jack ou de jack l’éventreur mais seulement dans celle d’un serial killer. Vous avez raté mon merveilleux laboratoire au grenier, et ma merveilleuse morgue au sous-sol. Et je ne vous parle même pas de mes pièges dans la forêt ! Si seulement vous aviez cherché à ouvrir la cabane… »
Momoka s’effondra, dévastée et soupira un petit :
« Mais… Pourquoi ? Je croyais qu’on était amis… »
Codo renifla.
« Tout ça fait partie du passé. Nos chemins se séparent assez facilement. Les gens oublient… On était effectivement amis avant, mais plus dans le présent et futur. Mais moi je voulais encore m’amuser un peu avec vous, au nom de notre passé commun. Je vous aurais étudié ou scalpé comme de braves petits cobayes, vous auriez été inoubliable ! On aurait même pu un peu évoqué les bons vieux souvenirs avant que nous ne mouriez. »
Les yeux de
Codo se troublèrent.
« Mais vous avez tout gâché avec vos visages pitoyables qui m’ont fait rire. Me voilà forcé de faire mes adieux une deuxième fois. Rendez-moi encore hommage, même après ma mort, ne m’oubliez jamais. »
Codo ferma les yeux à l’instant même où
False Girl l’embrochait avec une seringue qu’elle avait discrètement ramassée sur le sol. Il gémit faiblement pendant qu’elle pressait le contenu de cette dernière, s’effondrant sur le sol.
L’émotion saisit votre groupe pendant que
Codo basculait vers le sol, convulsant de manière angoissante et presque odieusement. Vous décidâtes de quitter la maison qui n’avait pas eu l’occasion de vous révéler ne serait-ce que la moitié de ses secrets, mais qui vous avez suffisamment traumatisée jusqu’à présent.
Ensemble, vous marchèrent dans la forêt, apparaissant comme trop grande et terrifiante après tout ce que vous aviez vécus. Enfin, une précieuse barre de réseau apparue sur votre écran et c’est avec grand soulagement que vous appelâtes la police. On vous ordonna de ne pas bouger et un groupe de policiers armés vous ramenèrent au poste, où après des explications au poste, vous fûtes relâché, l’esprit troublé. Mais jamais l’histoire d’un serial killer ne fit la une des journaux.
Car après votre témoignage, en allant sur les lieux, la police ne retrouva rien. La demeure fut entièrement analysée mais il n’y avait rien d’autre que de la poussière. Même la lumière bleue des scientifique ne permit pas de trouver la moindre trace de sang.
C’était comme-ci vous aviez tous fait un délire généralisé… Pourtant les victimes du loup étés bels et biens portées disparues sans que leurs proches n’aient aucune nouvelle.
Aujourd’hui encore une question vous taraude l’esprit : qu’il y avait-il dans la seringue qu’avait injectée
False girl ? De quoi tuer un loup ?
Codo avait-il un complice ayant dissimulé toutes les preuves après votre départ… Ou
Codo avait-il fait semblant de convulser, étant toujours en vie quelque part… ?
Vous ne le saurez jamais. Mais au moins étiez-vous toujours en vie… Pour l’instant du moins.