Partie standard N°2

Et pour la mise en bouche, voici une introduction (comment ça je trouvais le round 1 trop long, donc je me suis dit, on va faire une intro 8D) :

Vous vous réveillez doucement, mais vous avez beau ouvrir les yeux, les alentours restent sombres. Vous sentez une étoffe sur votre visage, vos mains à plat sur le sol froid et dur. Vous essayez de vous relever mais un flash blanc vous traverse les yeux, accompagné d’une douleur lancinante à l’arrière du crâne. Vous lâchez une grimace, vous tenant la tête comme si cela pouvez aider à atténuer la douleur. Vous en profitez pour enlever le bandeau qui vous empêchait d’observer les alentours.

Il fait sombre, mais votre vue s’adapte rapidement. Une vingtaine de malheureux se trouvent dans le même état que le vôtre. Désorienté et faible, vous vous relevez en peinant. Au milieu de la salle, qui ressemble une vieille cave, se trouve une simple ampoule, usant ses dernières forces pour éclairer une table ronde : dessus une assiette et un écriteau. Vous rassemblant autour de la table, vous lisez le message : “Prenez un champignon, et votre vie pourra recommencer !”. Dans l’assiette, des champignons ont l’air de traîner depuis des lustres. Mangés par d’autres champignons, la moisissure leur donne une couleur verdâtre.

Vous êtes tous réticents ne serait-ce que de toucher aux champignons. Vous voyez déjà la texture spongieuse et visqueuse lorsque vos doigts s’enfonceront dedans.

Sauf que vous n’avez pas le choix…

“Dévorez, mes pauvres agneaux. Engloutissez, ne vous faites pas prier ! Ne craignez rien, la lumière est dans votre coeur, croyez et engouffrez les. Votre vie n’est qu’à son balbutiement.”

Autour de vous, une cinquantaine de personnes, tous en toge de moine, une capuche assombrissant leur visage, un AK-47 dans les bras, vous menacent.
La personne qui vient de parler, d’une voix calme, douce mais cependant stricte se trouve entre votre groupe et les moines. Son regard vous glace le sang : ses yeux d’un noir profond brillent d’une lumière obscure.

Alors vous dévorez, vous engloutissez et vous engouffrez, craignant pour votre minable vie.

Une minute s’écoule, puis trois, puis dix et rien ne se passe. Les moines, l’air satisfait, décident de partir, vous libérant la voie vers l’extérieur. Aucune raison de rester plus longtemps, vous déguerpissez vers la lumière abondante s’échappant d’une trappe.

Une fois à l’extérieur, les moines ont disparu. Les derniers rayons du soleil vous éclairent. La trappe d’où vous sortez est perdue au milieu du sable rouge. Seul autre structure humaine : un quai près d’une rangé de rails qui va vers l’horizon et son train qui se tient fièrement devant vos yeux. Les moines sont sûrement à l’intérieur mais vous n’avez pas envie d’attendre ici. Qui sait où se trouve la ville la plus proche et quand reviendra le train.

Vous entrez et le train démarre, n’attendant que vous.
Votre périple peut commencer.